Le volcan

Afin d’éviter la foule qui se presse au volcan le week-end pour cause d’éruption du volcan, nous avons décalé notre randonnée de deux jours. Sachant qu’il faut environ deux heures et demi de Saint Paul pour aller jusqu’au Pas de Bellecombe, point de départ de la randonnée et que l’enclos n’est ouvert que de 6h à 13h, nous avons réservé une chambre d’hôtes pour éviter d’avoir à se lever à 3h du matin. Lever à 5h30 pour avoir le temps de déjeuner et départ à 6h40 de la ferme.

Une seule route permet d’accéder au Pas de Bellecombe, accessible par tous les temps et passe par la plaine des Sables, paysage lunaire.

Départ à 7h20. Il vaut mieux se lever tôt lors les randos à la Réunion pour profiter de la vue, éviter la foule et la chaleur car les nuages et le brouillard arrivent souvent en fin de matinée.

L’ascension du piton de la Fournaise est une ballade accessible à tous, personnellement je suis un peu rouillée donc j’ai eu un peu de mal dans les montées… Le volcan étant en éruption, le tour des cratères n’est pas possible actuellement, il faut se contenter de faire l’ascension et de revenir sur ses pas.

Le sentier descend abrupt le long de la falaise jusque dans l’enclos. En bas, le terrain est irrégulier (scories instables et laves en gratons) ; on passe devant le Fornica Léo, petit cratère de scories éteint qu’on peut gravir. La marche se poursuit sur un terrain plat et sur des dalles de lave cordée le long d’un sentier balisé de traits blancs. Ne surtout pas s’éloigner du sentier qui reste le seul repère lorsque la brume tombe. Après 1h de marche, on arrive à une cavité naturelle appelée la Chapelle de Rosemont où bifurque à gauche pour entamer l’ascension du volcan par une pente plus douce. Le sentier de droite est fermé.

Marcher  sur la lave en gratons donne l’impression de marcher sur des tuiles ou du verre cassé, c’est assez particulier. Il faut être très attentif en montée et en descente, la lave étant très coupante.

Deux heures après notre départ, nous arrivons à la Soufrière, profond gouffre aux rebords instables, gardé par les gendarmes afin de garantir la sécurité des randonneurs.

Je m’attendais à autre chose en arrivant, peut être des coulées de laves mais on voit juste de la fumée  sortant  par endroits du cratère et un bruit de gaz qui s’échappe. Au loin, un petit cône s’est formé d’où s’éjecte de la lave en petites giclées ;  il faut avoir des jumelles ou un téléobjectif pour le voir.

Voilà, on mange un bout et on amorce le retour car les nuages se profilent au loin.

En y réfléchissant, la prochaine fois nous prendrons une chambre au gîte « le Pas de Bellecombe », prisé des randonneurs car à 5 min en voiture du départ de la rando. Il faut juste penser à réserver très tôt auprès de la maison de la Montagne car il est souvent complet. Autre chose que nous avons sauté par faute de temps, c’est de faire un tour à la maison du Volcan à Bourg-Murat qui explique les mécanismes du volcanisme et ceux du piton de la Fournaise en particulier.