Mafate ! Ah ! Tout un programme. Pour les randonneurs, c’est le paradis car le cirque de Mafate a une réputation d’inaccessibilité et d’isolement qui lui confère une aura particulière. C’est un univers sans routes et sans voitures fait de paysages grandioses, d’arêtes saillantes et de pics vertigineux.
Pour y rentrer, nous avons laissé notre voiture un peu avant le terminus de la route forestière du Maïdo puis avons suivi le balisage blanc sur de larges dalles de lave pour atteindre le « Grand Bord » ou « Cassé de Mafate » (2027 m), près d’une grande croix blanche.
Contrairement au site très fréquenté du sommet du Maïdo, ce point de vue n’est connu que des randonneurs et la vue plongeante sur tout le cirque de Mafate est à couper le souffle. Nos photos n’en montrent qu’un aperçu.
On entre rapidement dans le cirque par un sentier un peu « sportif » qui descend abruptement à flanc de rempart, puis se poursuit en pente douce jusqu’aux premières habitations de Roche Plate. Le dénivelé est d’environ 950 mètres et on déprime un peu en se disant qu’il va falloir se retaper toute la montée pour le retour…. mais bon, ça vaut le coup quand on voit les paysages.
Cette randonnée peut se découper en trois parties au relief assez différent :
– du Grand Bord (2027 m) à la croix (1550 m) : 45 mn de descente abrupte avec, au bout de 30 mn, un point de vue intéressant et nouvellement aménagé.
– de la croix au lieu-dit « La Brèche » (1300 m) : 45 mn où il y a une bifurcation partant vers l’îlet des orangers, une autre randonnée.
– de « La Brèche » à Roche Plate (1100 m) : On arrive à un escalier en béton qui surplombe à gauche un vide impressionnant, même pour moi qui n’ait pas le vertige. Ce passage avait été emporté en 2001 par un éboulement et l’ONF a procédé à la remise en état. Une rampe le long de l’escalier permet de passer prudemment ce court passage. Une petite plate forme permet de s’arrêter admirer le paysage qui s’ouvre devant nos yeux.
Puis l’itinéraire s’enfonce rapidement sous les filaos et en 30 mn de descente facile, à l’ombre de filaos, on arrive au terme de cette étape. La musique d’un ruisseau annonce Roche Plate. Les cases surgissent au milieu des lopins de terre soigneusement cultivés et arrosés.
Pour information, la randonnée est classée moyenne mais c’est une des plus dures que nous ayons faites jusqu’à maintenant. Le panneau de départ signale 2h30 pour descendre et remonter donc un total de 5h ; on a mis une heure de plus pour remonter et on a eu du mal avec la pente raide.